Les travaux d’aménagement

La Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez réalise des aménagements de berges lorsque les objectifs poursuivis répondent à  l’intérêt communautaire (champs de compétence) tel que définit par les élus communautaires. Ainsi, ces travaux focalisent principalement sur les actions suivantes :

  • L’aménagement des berges des cours d’eau ayant pour vocation la restauration écologique du cours d’eau et le ralentissement dynamique des crues,
  • La conservation ou la restauration des zones naturelles d’expansion de crues. En effet, il faut garder à l’esprit que la majorité de nos cours d’eau ne possèdent pas suffisamment de place pour accueillir et évacuer les eaux issues d’une pluie importante. Les débordements, malgré les travaux réalisés par le passé et poursuivis aujourd’hui, sont inéluctables pour les crues fortes et doivent être régulés pour les crues les plus courantes. Les zones d’expansion de crues permettent alors de stocker des volumes en période de crue, avec pour incidence de diminuer les hauteurs d’eau en aval, et d’impacter de manière moins grave les points les plus vulnérables du territoire.
  • La conservation des capacités d’écoulement du lit naturel,
  • L’aménagement des berges au droit d’un enjeu justifiant de l’intérêt général (infrastructures publiques, bâtiment public, ponts communaux), rendu nécessaire suite à une crue.

Pour réaliser ces aménagements, trois techniques peuvent être déployées : le génie civil, le génie végétal ou encore les techniques mixtes.

Plusieurs facteurs interviennent dans le choix de l’une ou l’autre technique (les enjeux à protéger, les possibilités du site, les capacités et limites des techniques) mais de façon générale :

  • Le génie végétal est privilégié dans les zones à faibles enjeux ou à enjeux modérés (naturel ou agricole). Il permet en outre de réduire l’impact des phénomènes d’érosion lors des crues
  • Le génie civil est parfois nécessaire dans les secteurs à enjeux fort (contexte urbain, voiries,…) pour protéger des sites particuliers justifiant de l’intérêt général mais il ne permet pas de dissiper l’énergie déployée par le cours d’eau. Il existe donc un risque de reporter les phénomènes d’érosion. 

Les techniques de génie civil

Les techniques de génie civil consiste à utiliser des matériaux de construction (minéral) pour protéger les berges des assauts du courant. Ces techniques, souvent onéreuses, sont déployées lorsque les enjeux à protéger sont importants (voirie, bâtiments,…) et que l’emprise foncière ne permet pas de mettre en oeuvre du génie végétal.

Quelques exemples : l’enrochement, les gabions, les palplanches.

Les techniques de génie végétal

Les techniques de génie végétal répondent à la nécessité d’une gestion équilibrée entre les besoins des riverains et ceux de l’écosystème. Ce sont des pratiques anciennes basées sur la capacité des végétaux à protéger la berge. La pose de pieux vivants, de branchages de saules… conjuguée à des bouturages et à de la replantation, permet une recolonisation du milieu par la végétation et assure une protection efficace contre l’érosion.

Quelques exemples : l’ensemencement, la plantation, le bouturage, le marcottage, le peigne ou piège à sédiments, les couches de branches à rejets, le tressage de saules, la fascine de saules.

Intérêts et limites du génie végétal

Les techniques basées sur le génie végétal permettent de maintenir ou d’installer sur les cours d’eau une végétation adaptée, et présentent par conséquence l’avantage de s’intégrer pleinement à l’écosystème des rivières et de respecter son fonctionnement. 

Mais l’utilisation de techniques végétales présente d’autres intérêts :

  • Dissipation et absorption de l’énergie du courant, grâce aux parties aériennes souples des végétaux qui les composent, à leurs capacités de déformation et à leur propre résistance (ancrage profond dans la berge, et non pas structure rigide prenant appui contre elle),
  • Ralentissement des vitesses d’écoulement et augmentation de la cohésion des sols grâce aux racines qui leur permettent de mieux résister face aux crues,
  • Préservation des relations entre la rivière et la nappe phréatique,
  • Réduction du coût des aménagements par rapport aux techniques faisant appel au génie civil,
  • Conservation et embellissement du paysage.

L’utilisation de matériaux vivants présente tout de même des limites. Outre le fait de sa capacité de protection limitée les premières années et de la nécessité d’entretenir et de surveiller l’ouvrage (arrosage régulier, remplacement des matériaux morts, etc.), les principales difficultés rencontrées sont :

  • L’emprise foncière : la mise en place de techniques végétales nécessite une emprise des aménagements en bord de rivière, afin de redonner une pente faible à la berge lors des terrassements (30% à 20%). Dans des secteurs où cette concession de terrain n’est pas envisageable, il peut être nécessaire de recourir à des techniques mixtes (minérale et végétale).
  • Le délai nécessaire pour atteindre l’efficacité optimale de l’aménagement, lié à la nécessité d’une bonne reprise de la végétation qui prendra plusieurs mois.

Les techniques de génie mixte

Les techniques de génie mixte associent le génie civil et le génie végétal. Généralement le pied de berge est en génie civil (fondation de l’ouvrage en cas de contraintes hydrauliques fortes) et le haut de berge en génie végétal (pour une stabilisation plus équilibré et une intégration environnementale et paysagère).

Quelques exemples : l’empierrement de pied surmonté de techniques végétales, le gabion surmonté de techniques végétales.

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