La lutte contre les pollutions diffuses

Les pollutions diffuses, de quoi parle-t-on ?

Par pollutions diffuses on entend une contamination des eaux par une substance indésirable dont l’origine n’est pas ponctuelle (comme le déversement accidentel d’hydrocarbures) mais issue d’une multitude de sources dispersées dans l’espace et dans le temps, difficilement identifiables.

Ce type de contamination est susceptible de persister dans le milieu sur une période plus ou moins prolongée. 

Sur le périmètre du Contrat de rivière, les substances dangereuses problématiques sont très majoritairement les pesticides, aussi appelés produits phytosanitaires. 

En effet, sur le territoire du golfe de Saint-Tropez, en 2016 et 2017 plus de trente prélèvements ont été réalisés pour analyser les concentrations en pesticides dans l’eau des rivières : dans 77 % des prélèvements effectués, au moins un pesticide était détecté. Les pesticides les plus retrouvés sont l’herbicide glyphosate et son produit de dégradation, l’AMPA : détectés dans 68% des prélèvements.

Il est donc nécessaire d’intervenir à moyen et long termes, de manière coordonnée à l’échelle de l’ensemble d’un territoire et d’impliquer différents acteurs.

2017 : suppression des pesticides dans les espaces publics

Depuis le 1er janvier 2017, l’usage des produits phytosanitaires par les collectivités locales et établissements publics est interdit sur les espaces verts, les promenades, les forêts et les voiries (sauf dérogations liées à la sécurité ou des sujétions disproportionnées).

Les communes de Cavalaire, Cogolin, Gassin, Grimaud et Sainte-Maxime ont décidé de s’organiser en réalisant un plan de désherbage. Cette étude permet de faire l’état des lieux des espaces et des pratiques et propose des solutions alternatives aux produits chimiques.

Par ailleurs, l’intercommunalité organise plusieurs sessions de formation à l’attention des agents territoriaux des 12 communes.

Retrouvez les témoignages vidéos des communes de Cogolin, Cavalaire et Sainte-Maxime : 

Des changements de pratiques également auprès des professionnels de la vigne

En partenariat avec la Chambre d’agriculture du Var, des groupes de vignerons volontaires sont régulièrement réunis pour échanger sur les pratiques culturales.

Des journées de démonstrations de matériel sont également organisées.

Retrouvez les témoignages vidéos de Madame le Maire du Plan-de-la-Tour à l’initiative de la démarche et du Président des Jeunes Agriculteurs du golfe de Saint-Tropez : 

Et les particuliers : comment agir chez soi ?

Beaucoup de jardiniers amateurs n’ont pas conscience des impacts nocifs des doses qu’ils utilisent.
La norme en vigueur pour l’eau destinée à la consommation humaine est de 0,1 microgramme par litre (µg/l) par substance active. Cette concentration correspond au déversement de seulement un gramme de produits actifs dans un fossé de 10 kilomètres. 

Autrement dit, c’est comme s’il suffisait de renverser un produit contenu dans l’équivalent d’un bouchon de stylo dans l’eau de 3 piscines olympiques !

Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers et jardiniers amateurs ne peuvent plus acheter, ni utiliser de pesticides. Cependant, sont toujours disponibles les produits de bio-contrôle, les produits labellisés pour l’agriculture biologique et les produits à faibles risques (évaluation définie au niveau Européen).

Mais alors comment s’en passer ? 

L’intercommunalité met à disposition deux livrets pour apprendre à jardiner autrement (voir document utile à droite)

Et comment se débarrasser de ces produits dangereux ? 

Parce que les produits chimiques constituent des déchets dangereux pour votre santé, pour votre environnement, ils ne peuvent pas être pris en charge par le ramassage des ordures ménagères et nécessitent une collecte spécifique et séparée.

C’est pour bénéficier d’une prise en charge et d’un traitement sécurisés qu’ils doivent être déposés en déchèterie ou dans un point de collecte temporaire (pour connaître les points de collectes dans les déchetteries du golfe de Saint-Tropez cliquez ici).

Enfin, la vente de produits phytosanitaires aux particuliers est interdite depuis le 1er janvier 2019 (sauf en ce qui concerne les produits de biocontrôle, les produits à faible risque et les produits utilisables en Agriculture Biologique et les substances de base).

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