Présentation de la compétence

Golfe de Saint-Tropez élabore et met en œuvre la politique de valorisation et de protection de la forêt.

La gestion des Plans Intercommunaux de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF) en fait partie, au même titre que le sylvopastoralisme et la réalisation des travaux complémentaires au PIDAF.

Les programmes de travaux sont définis annuellement dans le cadre du Comité de Massif, en partenariat avec le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Département du Var.

La défense forestière contre l’incendie des programmes 2021, 2022 et 2023 est soutenue financièrement par le FEADER (https://europe.maregionsud.fr/)

Le projet 2024 est financé avec le concours de l’Etat et du Ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.

La forêt est aussi belle que fragile.

Régulièrement victime de feux de forêt, la région méditerranéenne est, chaque été, surveillée de près par ses plus fervents défenseurs.  

Ainsi, le service Forêt, l’Office National des Forêts (ONF), le Conservatoire du Littoral et bien évidemment les sapeurs-pompiers travaillent main dans la main pour protéger les, peu ou prou, 26 717 hectares de massifs forestiers  – dont 1 800 sont inscrits au Plan Intercommunal de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF) – que couve le territoire.

La compétence « Défense de la Forêt contre les incendies (DFCI) » est donc d’une importance capitale et demande une gestion exemplaire de ces espaces où cohabitent une nature préservée (deux secteurs du chantier Rocher Blanc, à La Garde-Freinet, sont notamment classés zones humides et répertoriés Sites Natura 2000) , des zones d’activité mais aussi des zones d’habitation.

Saviez-vous, à ce propos, que sur le Conservatoire du Littoral et dans la Plaine des Maures vivent de nombreuses espèces protégées comme la Tortue d’Hermann?

C’est la raison pour laquelle les travaux sont suspendus sur une période courant du 15 mars au 15 octobre.

Les travaux d’interface ont été déclarés d’intérêt général par arrêté préfectoral du 31 juillet 2019.

Objectif

Créer des Zones « habitat/forêt » qui fortifient les obligations légales de débroussaillement (OLD) et qui sont complémentaires aux ouvrages de défense forestière contre l’incendie (D.F.C.I.) inscrits au Plan Intercommunal de Débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF).

Les interfaces ont été répertoriées une à une, pour ne retenir que celles se situant à l’interface habitat-forêt, en tenant compte également de l’historique des feux, de l’exposition face au vent dominant, ainsi que de la nature de la végétation.

La répartition des interfaces est directement en lien avec le type d’urbanisation et la situation géographique de chaque commune. Les interfaces sont réalisées en conformité des mesures de protection de la faune et de la flore nécessaires.

Les travaux de création d’interfaces habitat-forêt sont soutenus financièrement par l’État

Mettre en œuvre les actions et les projets du Plan d’actions pastorales du POPI afin de maintenir le pastoralisme sur les territoires pastoraux et permettre son redéploiement sur des territoires pastoraux potentiels.

La Communauté de Communes du Golfe de Saint-Tropez travaille en partenariat avec les éleveurs. La complémentarité entre les activités d’élevage et les nécessités de l’entretien des coupures de combustibles, est toujours apparue comme une évidence pour les élus du massif. Chaque année, la Communauté de Communes programme, à intervalles réguliers, l’entretien de zones qui sont passées en convention avec des éleveurs.

Le pâturage participe à l’entretien des ouvrages de Défense Forestière Contre l’Incendie (D.F.C.I.) tout en préservant l’homogénéité de l’équipement et la biodiversité des milieux ouverts.

 

En partenariat avec la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, le Conseil régional, le Conseil général du Var, les services de secours locaux et en application du PIDAF donc, c’est la Communauté de communes qui détermine les chantiers à lancer.

Alors que les aménagements consistent à créer des points d’eau, des pistes et de la signalétique (ou à entretenir le matériel existant), le débroussaillement, lui, concerne les opérations de réduction des combustibles végétaux de toute nature dans le but de diminuer l’intensité et de limiter la propagation des incendies.

L’amélioration du pastoralisme par semis fait également partie des travaux du service.

Il faut dire que ces opérations de « broyage » , sur le sol, de ciste et de bruyère qui permettent aux troupeaux (ovins, bovins, asins et caprins) de pâturer de l’hiver jusqu’au printemps sont désormais bien ancrées sur le territoire.

Née en 1990, la transhumance permet donc de limiter la repousse de la végétation, par un pâturage intensif sur les zones aménagées pour la lutte contre les incendies (pour en savoir plus sur la transhumance hivernale, lire le dernier paragraphe « Petit supplément sur la transhumance… »).

Des travaux menés en équipe

Selon les caractéristiques de chacun de ces chantiers, soit la Communauté de communes réalise l’intégralité des opérations, soit elle assure la seule maîtrise d’ouvrage.

Pour ce second cas de figure, le chantier inscrit dans le Plan de Prévention des Risques d’Incendies de Forêts (PPRIFF) de Burjacque à Sainte-Maxime peut être cité comme exemple.

Au même titre que les 2 hectares de chantier de débroussaillement qui a été réalisé dans la Plaine de Grimaud en octobre 2015.

Toutefois,et par mesure de sécurité, le débroussaillement est interdit durant la période estivale, jugée à risque maximal.

Quelques règles de sécurité de base

  • Le panneau à retenir : le BO – circulation interdite

Toute circulation de véhicule est interdite dans les deux sens à compter de ce panneau (sauf propriétaires et ayant droit). Se garer à l’entrée des pistes forestières au niveau de ce panneau, c’est empêcher le passage des pompiers …

  • Pas de travaux en forêt les jours à risque
    Ne pas réaliser de travaux avec des matériels susceptibles de déclencher un feu (débroussailleuse, disqueuse, soudure etc.) les jours de fort risque incendie (couleurs rouge et noire)
  • En forêt, interdiction :
    De fumer et de faire du feu, de jeter des déchets, de camper, d’utiliser tout véhicule sauf voies ouvertes à la circulation publique, de ramasser plantes et animaux.

A noter: l’Europe investit dans les zones rurales. Les travaux DFCI sont cofinancés par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER). Pour plus d’information, europe.regionpaca.fr

A partir du bois récupéré sur l’ensemble de ces chantiers, la Communauté de communes fabrique des plaquettes forestières.

Ces plaquettes, sous forme de copeaux (il s’agit de bois déchiqueté), sont utilisées dans des chaudières à alimentation automatique.

Elles peuvent également servir pour le paillage des jardins et espaces verts.

Qu’est-ce que la transhumance hivernale Alpes-Provence?

C’est le groupement pastoral – aujourd’hui appelé groupement pastoral de transhumance hivernale Alpes-Provence – qui est à l’origine de celle-ci.

Composé d’environ 60 éleveurs bovins installés en zone de montagne (départements de l’Isère, de Savoie et Haute-Savoie), le groupement permet ,depuis plus de 20 ans, à près de 600 génisses de descendre chaque hiver dans les Maures.

De janvier  jusqu’à fin Mai (ou début Juin suivant les conditions climatiques), ces dernières voyagent sur les terres des Maures et plus particulièrement sur les coupures de combustible (1) et les zones de renfort pastoral.

(1)Une coupure de combustible est un ouvrage sur lequel la végétation permet de réduire la puissance d’un front de feu en tenant compte de la vitesse probable de propagation de ce front

Comment cette transhumance est-elle organisée?

Les parcs « hôtes » de la transhumance sont composés de zones aménagées, complétées par des zones de maquis, où les animaux pâtureront les jeunes pousses et piétineront la végétation.

Ils sont délimités par du matériel léger et réutilisable (clôtures électriques), qui permet une grande mobilité des troupeaux.

Le suivi est assuré par une équipe de bergers maîtres-chiens encadrés par un partenaire local et l’appui de la Communauté de Communes du Golfe de Saint-Tropez.

Adapter la force de tonte à la disponibilité de l’herbage est la tâche principale que remplit le Groupement Pastoral de Transhumance Hivernale.

C’est lui qui coordonne cette opération, détermine le calendrier de séjour des animaux et veille au bon déroulement des opérations, en déployant les bergers nécessaires.

Les différents troupeaux présents sur le maquis sont-ils complémentaires?

 Même si les vaches et la race Tarine représente la majorité du troupeau – une forte proportion d’Abondance et de Montbéliarde est également à souligner – de nombreux autres animaux de type « viande » sont présents.

C’est quoi qu’il en soit dans un esprit de complémentarité que s’est mise en place cette opération au regard des éleveurs de moutons, d’ânes et de chèvres, eux-mêmes transhumants ou plus sédentaires.

Et si, à quelques occasions, il ressort un esprit de concurrence, il est facile de constater que le massif des Maures est suffisamment vaste pour que les quelques éleveurs, encore en activité aujourd’hui, trouvent la place qui leur est nécessaire.

Quel est le coût de l’opération?

Outre les critères techniques, le coût de pension des bêtes est très intéressant par rapport au prix de certains systèmes d’hivernage de montagne.

L’essentiel des frais occasionnés par ce déploiement d’animaux (sur plus de 500 hectares forestiers) est pris en charge par les éleveurs et propriétaires des animaux.

Ces derniers reçoivent toutefois des aides de l’Etat, comme tous les éleveurs qui contribuent à l’entretien des zones rurales confrontés à la déprise agricole.

Un randonneur peut-il contribuer au bon déroulement de la transhumance?

Son bon déroulement n’est pas seulement l’affaire d’acteurs locaux réunissant collectivités, propriétaires forestiers, éleveurs et entreprises de service.

Il est aussi l’affaire de tous, et le randonneur contribue bien évidemment à la prévention des incendies de forêt s’il respecte les clôtures électriques qui permettent le gardiennage de ces animaux.

S’il prend le chemin des bois et rencontre un parc aménagé en forêt, il devra également penser à refermer les clôtures derrière lui…

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