Milieux naturels, faune et flore

Des milieux exceptionnels

L’inventaire départemental des zones humides de plus de 1 ha conduit en 2003 a permis d’identifier 11 zones humides à l’échelle du territoire, recouvrant près de 590 ha soit 1.7% du périmètre.

Quatre grands types de zones humides ont été mis en évidence :

  • Les plaines alluviales qui représentent la moitié des effectifs (4 ZH) et plus de 88% des surfaces (493 ha), avec en particulier la vallée de la Môle (419 ha), la plaine de la Giscle (53 ha) et la plaine de Cogolin (19,5 ha);
  • Les bordures de cours d’eau, et plus spécifiquement les ripisylves à Osmonde royale du Massif des Maures d’une superficie de 30.8 ha.
  • Les zones humides artificielles qui recouvrent près de 63 ha pour 3 sites : les barrages de la Verne et des Campaux, Saint Marc le Vieux
  • Les zones humides ponctuelles représentées par la prairie temporaire du Vallon de Grimaud qui recouvre 5.4 ha.

Il s’agit donc pour l’essentiel de prairies humides ou inondables souvent fauchées, de marais, plans d’eau et ripisylves.

Des espèces remarquables

Le territoire doit son originalité à une mosaïque d’habitats très variés, des plus secs aux plus humides. Cette diversité et la qualité des milieux permettent le maintien d’un cortège très intéressant d’espèces animales d’intérêt communautaire et d’espèces végétales remarquables à prendre en compte dans les mesures de gestion des berges, de la ripisylve et des milieux annexes.

Le territoire constitue ainsi une terre d’accueil privilégiée pour plusieurs espèces d’intérêt communautaire, notamment :

  • la Tortue d’Hermann dont les populations sont particulièrement menacées notamment en raison de l’extension des vignobles et de pratiques anthropiques inadaptées au droit de ses habitats préférentiels (prairies humides et bordures agricoles) ;
  • la Cistude d’Europe dont les densités sont remarquables, en particulier sur la vallée de la Môle dotée de nombreuses zones sableuses dégagées que cette tortue recherche préférentiellement ;
  • la Diane, papillon bien présent dans les vallées de la Garde et de la Môle où les prairies, pelouses et clairières plus ou moins humides qui lui sont favorables sont plutôt abondantes et peu anthropisées ;
  • la Cordulie à corps fin, libellule qui fréquente principalement les cours d’eau larges aux rives assez ensoleillées, bordées de végétation.

Sur le plan piscicole, la capacité d’accueil des cours d’eau est relativement limitée. Les peuplements sont globalement déstructurés, peu diversifiés et peu abondants limitant l’attractivité pour la pêche, très peu développée sur le territoire. Le bassin versant de la Giscle accueille toutefois deux espèces à fort intérêt patrimonial dont l’état des populations reste encore mal connu sur le territoire : le Barbeau méridional et l’Anguille.

Plusieurs menaces ont été identifiées pour les espèces patrimoniales du territoire :

  • la fermeture des milieux notamment suite à la déprise agricole,
  • ou au contraire selon les espèces, le déboisement des fonds de vallons par ouverture et fractionnement des ripisylves,
  • les aménagements, la rectification et l’eutrophisation des cours d’eau,
  • le comblement des berges et vallons par les sédiments issus du colluvionnement des versants après incendie,
  • la disparition des zones humides par assèchement, drainage, mise en culture, urbanisation…
  • la prolifération d’espèces exotiques envahissantes au sein de leur habitat,
  • l’utilisation de produits phytosanitaires,
  • l’urbanisation, le remblaiement et le développement des infrastructures.

S’ils ont fait l’objet d’études spécifiques sur le bassin versant de la Giscle, habitats et espèces remarquables restent peu connus sur le territoire du Préconil.

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