Risques d’inondation

L’inondation peut se traduire par la submersion d’un espace habituellement hors d’eau.

On parle de risque d’inondation lorsque des enjeux (habitations, activités économiques, équipements,…) se sont implantés dans la zone d’aléa (ou zone inondable ou lit majeur du cours d’eau).

Toutes les communes du territoire de la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez sont exposées, à diverses échelles, au risque d’inondation.

Les grands types d’inondation

On en recense cinq types, chacun étant fonction de facteurs différents et d’un contexte particulier :

  • les inondations liées aux crues torrentielles sont souvent dévastatrices et source de nombreux dégâts (et parfois malheureusement de victimes). Elles résultent de précipitations intenses, souvent orageuses et localisées, entrainant un ruissellement important et une montée très rapide des eaux des rivières. Ces crues soudaines favorisent également le transport de matériaux (bois morts, matériaux divers,…). Elles se produisent essentiellement sur des cours d’eau à régime torrentiel (forte pente, lit étroit).
    • Cours d’eau concernés : la Garde, le ruisseau de Grenouille, le Préconil et ses affluents, des petits affluents de la Giscle mais également les petits fleuves côtiers du Golfe (San Puere, Saint-Pons, fleuves côtiers de la baie de Cavalaire,…).
    • Exemples : inondations du 18 septembre 2009 sur le Préconil et la Garde, inondations des petits fleuves côtiers (San Puere, Saint Pons, Avellan) le 27 novembre 2014
  • les inondations dues au ruissellement se manifestent essentiellement en zone urbaine et lors d’épisodes pluvieux très intenses. L’eau précipitée ne peut s’infiltrer dans le sol du fait de son imperméabilisation et de l’insuffisance de nombreux réseaux de collecte des eaux de pluie. L’eau ruisselle et par endroit se transforme en un torrent dans les rues.
    • Toutes les communes sont concernées et exposées
    • Exemple : inondations dans le village du Plan-de-la-Tour lors de l’évènement de 1959
  • les inondations de plaine se caractérisent par des débordements des eaux de la rivière de manière moins brutale et pendant une période plus ou moins longue. Elles interviennent généralement après plusieurs jours consécutifs de pluie.
    • Cours d’eau concernés : aval de la Giscle et la Môle
    • Exemple : inondations de novembre 2011 et décembre 2012
  • les inondations par remontée de nappe se produisent lorsque celle-ci affleure les terrains déjà saturés.
  • les inondations par submersion marine peuvent être provoquées par la rupture/destruction d’un cordon dunaire, par le débordement/rupture de digues ou d’ouvrages de protection, ou par le franchissement dû à des projections d’eaux marines (vagues). Toutes les communes côtières du territoire sont soumises à cet aléa.

Au-delà de ces types d’inondation, les communes de la Mole, Grimaud et Cogolin peuvent également être inondées en cas de rupture du barrage de la Verne (risque technologique). 

Les facteurs aggravants

Les effets des crues peuvent être aggravés par plusieurs facteurs :

  • La morphologie des cours d’eau : le relief, la structure spécifique de certains cours d’eau (structure en toit) et la présence de « verrous hydrauliques » dans la plaine influent sur les capacités hydrauliques mais également les temps de réaction des cours d’eau ;
  • L’urbanisation : l’imperméabilisation des sols favorise le ruissellement rapide. Mais l’urbanisation, côtière notamment, a modifié les embouchures des fleuves. Les zones urbaines représentent aujourd’hui près de 9% du territoire ;
  • L’artificialisation des cours d’eau et les aménagements ponctuels : les opérations de recalibrage, de curage, la construction de digues (environ 17 km sur le territoire) permettent certes de protéger des secteurs des inondations, mais peuvent aussi aggraver les effets des crues : rupture de digues mal conçues ou mal entretenues, accélération des écoulements en aval,… Enfin, les remblaiements sauvages, particulièrement répandus sur le territoire, réduisent fortement la surface d’expansion des crues dans les plaines ;
  • Le ruissellement : issu des incendies (fragilisant les sols qui sont alors plus sensibles à l’érosion et favorisent ainsi les ruissellements et coulées de boues) et des zones urbanisées, le ruissellement n’est pas suffisamment compensé par le réseau de gestion des eaux pluviales et augmente ainsi le volume des eaux des cours d’eau ;
  • Les embâcles : malgré l’entretien régulier des cours d’eau, des branches et amas de végétaux peuvent s’accumuler au droit des ouvrages et accroître les risques ;
  • Les surcotes marines : le niveau marin peut contraindre l’écoulement des eaux des fleuves à l’embouchure et aggraver les phénomènes d’inondation ;
  • La pluviométrie : des records de précipitations sont régulièrement battus, les cumuls de pluie sont toujours plus importants et accentuent les écoulements et les phénomènes de crues fortes.

Les facteurs atténuants

Plusieurs facteurs permettent toutefois d’atténuer les crues ou d’en limiter les effets :

  • Les zones naturelles et agricoles particulièrement présentes et bien préservées sur l’amont des cours d’eau et les zones de plaine qui sont favorables au ralentissement et à l’expansion des crues ;
  • Les fossés d’écoulement pluviaux (ruisseaux Saint-Pierre, Rialet, Saint-Pons, la Gisclette, maïre des Garcinières) dont le rôle est prépondérant pour l’écoulement et le ressuyage des crues, c’est pourquoi ils sont régulièrement entretenus dans le cadre des plans de gestion des cours d’eau ;
  • L’entretien pluriannuel et la restauration des berges et de la ripisylve (enlèvement des embâcles, gestion des canniers…) assurés par la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez qui permettent de limiter fortement les dégâts liés aux crues, aujourd’hui nettement moins importants que par le passé ;
  • La remobilisation de zones d’expansion de crues sur des secteurs à faible vulnérabilité ;
  • Des travaux de recalibrage ponctuellement entrepris par la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez pour réduire la vulnérabilité des secteurs contraints qui concentrent de forts enjeux humains et matériels ;
  • La surveillance et la mise en place de dispositifs de veille hydrométéorologique et hydraulique sur le territoire qui permet d’anticiper au mieux les évènements majeurs ;
  • Le barrage de la Verne, qui même s’il n’a pas vocation à l’écrêtement des crues joue largement ce rôle en période automnale.

Malgré des améliorations significatives, plusieurs quartiers sensibles sont toujours régulièrement concernés par les inondations.

Septembre 1932 : crue importante du Préconil qui entraînera de nombreuses victimes
Janvier 1959 : crue exceptionnelle sur la Giscle et importante du Préconil

11-12 janvier 1996 : crue décennale qui a entrainé l’inondation d’une grande partie de la plaine de la Giscle pendant plus de 2 jours. Crue de référence dans les PPRi de Cogolin, Grimaud et Gassin

22 septembre 1996 : crue inférieure à Q100 sur le Bélieu et le Bourrian

14 juillet 2002 : crue centennale très localisée sur le haut du bassin de la Giscle

13-16 décembre 2008 : crue supérieure à la centennale sur la Môle, débordements importants, rupture de la digue des Ajuts et nombreux impacts socio-économiques

14 au 20 septembre, puis 21 au 23 octobre 2009 : crues supérieures à la centennale sur la Garde avec rupture de la digue au quartier Lacroix. Sur la Giscle, forte crue en septembre et très forte en octobre (PHEC sur les Pommiers et la Vaute). Sur le Préconil, crue majeure du fleuve entraînant de nombreux dommages

15 et 16 juin 2010 : crue forte de la Giscle avec un impact important sur le cours amont. Crue importante du Préconil

3 au 9 novembre 2011 : l’équivalent de 7 mois de pluie en 5 jours sur le bassin versant de la Giscle. Crue débordante de la Môle avec atteinte des premiers enjeux, fortes surverses de la Verne. Coupure de la RD 9888 par le Bourrian

14 décembre 2012 : crue de référence pour la Môle et le Bourrian

7 et 8 mars 2013 : crue débordante avec atteinte des premiers enjeux sur la Môle et la Giscle, impact sur Port Cogolin

19 janvier 2014 : évènement exceptionnel sur de nombreux bassins versant du Var, un impact moindre sur les bassins du Golfe

15 novembre 2014 : crue débordante du Préconil impactant les premiers enjeux et la zone urbaine de Sainte-Maxime

26-27 novembre 2014 : nouvel épisode de forte intensité après un mois de novembre exceptionnellement pluvieux. Crue débordante sur la Môle. Débordement conséquent de la Giscle la nuit du 27 : inondation du quartier des Pommiers et de la ZA du Grand Pont, impacts sur port Cogolin et Saint-Pons. Crue importante du Préconil inondant notamment la zone urbaine de Sainte-Maxime et érodant de nombreuses berges dans tout le bassin versant

10-11 octobre 2018: crue débordante du Préconil, du Bouillonnet et de la Garonnette à Sainte-Maxime

23 novembre 2018: crue débordante du Bourrian avec atteinte des premiers enjeux (marines de Gassin, coupure de la RD98A vers Saint-Tropez)

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