Fonctionnement des cours d’eau

Des écosystèmes à part entière

Les cours d’eau sont des milieux naturels complexes. Ils assurent l’écoulement des eaux et des sédiments de l’amont vers l’aval ainsi que le drainage naturel des terres. Ils offrent des habitats naturels assurant la vie et la reproduction des espèces aquatiques; ils constituent parfois de véritables réservoirs de biodiversité

Les cours d’eau sont caractérisés par la présence et la permanence d’un lit naturel à l’origine ainsi que par l’écoulement d’un débit suffisant durant une majeure partie de l’année.

Le cours d’eau se transforme et se déplace sous l’influence de divers phénomènes : l’érosion, le transport d’alluvions et le dépôt des matériaux. L’érosion des berges est bien un phénomène naturel lié à la dynamique du cours d’eau et nécessaire à son bon fonctionnement. Le cours d’eau modifie ainsi lentement le relief des paysages. 

Crues et assecs

Le climat du territoire est de type méditerranéen avec des étés chauds et secs, des hivers doux et des précipitations irrégulières et souvent orageuses. La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de 960 mm avec des épisodes pluvieux, parfois violents, largement concentrés en automne (38%) et en hiver (29%), qui vont de pair avec les hautes eaux dans les cours d’eau.

Pour un même évènement climatique, hauteurs et intensités de pluie peuvent être très variables selon les localités, notamment en fonction du relief. En réponse aux précipitations, les crues sont très souvent torrentielles, soudaines et brutales.

Les cours d’eau du territoire répondent également à un régime marqué par des périodes de basses eaux prolongées. Pendant les mois d’été, le débit de la Giscle en aval de Cogolin n’est constitué que des rejets des stations d’épuration, alors que le Bélieu, le Bourrian et le Préconil sont régulièrement en assec complet dans les secteurs de plaine.

Assecs et crues violentes constituent de fortes contraintes pour la vie aquatique qui se maintient grâce à une bonne capacité d’adaptation et à la présence de zones refuges (trous d’eau de surface, sous-écoulement).

Une morphologie particulière

  • Dans les secteurs contraints du massif des Maures, les vallées sont étroites et encaissées (gorges) et le cours d’eau mobilisent et transporte des quantités de sédiments importantes. Les matériaux mobilisés par les ruissellements sont donc rapidement transportés vers l’aval.
  • Dans la plaine, la largeur soudaine du lit et la diminution de la pente sont propices au dépôt des sédiments sur les berges. La plupart des cours d’eau présente alors un profil « en toit » avec un lit perché, le point le plus haut de la plaine étant souvent le haut de la berge du cours d’eau.
  • Dans les secteurs les plus urbanisés, la morphologie des cours d’eau est souvent très dégradée par les activités anthropiques anciennes, mais aussi relativement récentes : remblais en lit majeur, curages répétitifs, confortements de berges et endiguement, transformation du cours d’eau en buse, mise en place d’ouvrages hydrauliques dont les barrages, aménagement de gués, etc. Ces altérations sont à l’origine de nombreux dysfonctionnements : érosion et incision du lit, fragilisation des berges et de la ripisylve, accélération des écoulements vers l’aval en aggravant les inondations, alimentation moindre des zones humides qui jouent le rôle de zone tampon, etc. 
  • Dans leur partie terminale, la plupart des fleuves côtiers ont été fortement artificialisés. Initialement les fleuves côtiers formaient de vastes zones de marais. Avec la construction des complexes touristiques et marinas, l’exutoire du fleuve a été aménagé en chenal navigable et son cours a été élargi et empierré sur ses derniers kilomètres.

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