La préservation de la ressource

Le territoire de la communauté de communes présente une forte attractivité touristique liée notamment à la qualité de ses paysages naturels qu’ils soient terrestres ou marins.

Ces derniers sont constitués d’habitats et d’espèces qui, patrimoniaux ou non, présentent un intérêt pour les activités de loisirs (plongée sous-marine, pêche de loisirs…) et professionnelles. Les pressions qui s’exercent sur la ressource (prélèvement, bruit, dérangement, dégradation des habitats, etc.) sont majeures, il est donc nécessaire de mieux connaître son état pour mieux la préserver.

Pêcheurs de loisirs, respectez la réglementation en vigueur et adoptez les bonnes pratiques

Les suivis opérés par la communauté de communes portent notamment sur le suivi des espèces dites « cibles » (espèces présentant un intérêt commercial) et les espèces dites « patrimoniales ». Parmi ces dernières, les mérous et corbs sont soumis à un moratoire et leur prélèvement en pêche de loisirs est strictement interdit. L’évaluation de l’état des populations, par le biais de comptages visuels sur différents secteurs, permet d’évaluer l’efficacité du moratoire localement et de contribuer à la remontée des données pour connaitre l’efficacité de cette réglementation à l’échelle de la façade méditerranéenne française. Le territoire de la communauté de communes présente des populations intéressantes avec un spectre de tailles variées (de quelques centimètres à plus d’un mètre).  

Le suivi des espèces cibles selon le protocole FAST (Fish Assemblage Sampling Technique) permet quant à lui d’évaluer la diversité de la ressource halieutique prisée par la pêche (daurade, sar…) et leur biomasse. Réalisés deux fois par an, les comptages visuels en plongée permettent de suivre l’évolution des peuplements de poissons dans le temps mais aussi leur saisonnalité.

Depuis l’été 2022, un nouveau mode de suivi des populations de poissons a été déployé sur le territoire du Golfe de Saint-Tropez : le suivi acoustique. L’idée est d’enregistrer à l’aide d’hydrophones les sons émis par les différentes espèces de poissons et d’invertébrés : on parle alors de « biophonie ». Chaque espèce dispose en effet d’une signature acoustique qui lui est propre. La somme des différentes signatures acoustiques permet donc d’évaluer la biodiversité acoustique qui est enregistrée sur un secteur échantillonné, et d’en déduire quelles espèces sont présentes, combien elles sont (intensité acoustique) et parfois même ce qu’elles font (chasse, reproduction, etc.). Outre le fait que cette méthode possède l’avantage de palier au dérangement induit par la présence des plongeurs, elle permet de plus d’enregistrer en continu pendant de longues périodes (dans notre cas 4 périodes de 2 mois sur 8 stations d’écoute). Un gros travail d’analyse sera nécessaire pour traduire ces enregistrements en diversité et quantité d’espèces.

Les séries de données acquises par le service Espaces maritimes permettent d’évaluer sur du long terme l’état de la ressource. En l’occurrence, les 10 dernières années de suivi pointent des déséquilibres dans les populations de certaines espèces qui doivent nous alerter sur la pérennité de cette ressource biologique et économique. Des mesures nécessaires de préservation devront être mises en œuvre dans les prochaines années (mise en place de zones de protection, cantonnement, quotas, maitrise des prélèvements de loisirs…) pour garantir une gestion durable des espèces cibles sans quoi l’écosystème et la pêche artisanale locale seront menacés. C’est une des missions confiées au service Espaces maritimes.

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